DESCRIPTIF
Planèt’air site.
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Parapente : Les décollages Marseillais. La pratique du parapente est libre et son accès paraît facile. Mais les particularités de la météorologie et de la géographie marseillaises imposent des précautions dont la transgression est très dissuasive. Un résumé des conditions aérologiques et la description des décollages et atterrissages fréquentables permettront de les évaluer. I/ Le PARAPENTE à Marseille. Marseille s'étend le long d'une large baie fermée au sud par le Cap Croisette au-delà duquel s'ouvre le domaine des Calanques. La ville est entourée de " massifs " peu élevés et fortement ensoleillés qui génèrent une activité thermique souvent désordonnée et peu exploitable mais dont les diverses orientations favorisent les vols en dynamique. La météo générale de la méditerranée est le résultat d'une géographie caractérisée par l'existence de trois débouchés (Vallées de l'Ebre, de l'Aude et du Rhône) sur une mer dont la température contraste toujours avec celle de l'air ambiant. Ainsi, lorsqu'elles parviennent à pénétrer sur le bassin, les perturbations le balayent rapidement pour aller s'épuiser dans le golfe de Gênes. Où, parfois, elles se régénèrent: coup de vent d'Est garanti ! La météorologie marseillaise lui est soumise : les vents dominants sont de secteur nord-ouest et de secteur sud-est. Ils se déclenchent brutalement et sont souvent forts ! Le vent de nord-ouest, mistral ou tramontane, se lève fréquemment en début de matinée et, dans ce cas, il peut rapidement devenir fort, interdisant tout décollage ou mettant en péril celui qui l'aura bravé ! Il peut durer plusieurs jours. En régime anticyclonique, généralement lié au " marais barométrique ", les brises solaires s'installent souvent en milieu de journée, peuvent être fortes si le vent météo les relaye et s'épuisent évidemment au coucher du soleil - mais pas toujours ! Elles s'orientent en sud, le matin, puis en ouest, nord-ouest . La topographie phocéenne a une grande influence sur le vent local qui s'avère difficile à apprécier tant qu'on n'est pas sur place. D'une part, brises et vent météo se superposent, ce qui entraîne des variations considérables au cours de la journée et selon le site envisagé. D'autre part, le relief très varié des massifs côtiers perturbe les écoulements. La turbulence est générale, elle impose une vigilance constante. Pour nous, les périodes favorables se situent par conséquent dans la matinée ou en fin de journée. Il n'est pas rare que l'on puisse voler jusqu'au coucher du soleil. La balise de Pointe rouge : 08 92 68 08 13 *312 donne une bonne indication du vent météo (en nœuds !) ainsi qu'une prévision fiable à court terme. Cliquez également sur : Météo, pour avoir une bonne idée du vent en temps réel, lorsque celui-ci est orienté SO/O/NO ou Nord. D'une façon générale, quel que soit le site, il paraît dangereux de voler si le vent dépasse 25 km/h et ce, eu égard aux difficultés de se poser plus qu'à celles de décoller. " Quant les mouettes ont les ailes dans les poches, la voile reste dans le sac ". Alex dixit ! Le vol à Marseille est soumis à la réglementation qui régit le vol libre en France. En premier lieu, on est sous la TMA de Marseille-Provence dont la limite sud se situe entre le Frioul et l'Eglise de Bonneveine et dont le plancher est à 2000 pieds/mer, soit environ 630 mètres. Il est interdit d'y pénétrer. Certains y sont parvenus et ne s'en sont pas vantés ! En dessous de cette altitude, les règles de vol à vue (VFR) s'imposent. Elles interdisent de s'approcher des nuages, de survoler l'agglomération à moins de 300 m. et les rassemblements de population (Prado, Mt rose) à moins de 50 m. et de voler de nuit. Les décollages répertoriés ci-dessous sont situés dans des zones domaniales ouvertes au public (Promeneurs, VTT, parapentistes…) sauf en période de risque extrême d'incendie. Nous n'avons pas demandé d'autorisation d'accès au Maire ou au Conseil Général mais nous nous sommes mis en rapport avec le GIP des Calanques qui nous reconnaît comme utilisateur du site. La FFVL ne nous connaît qu'en tant qu'association. Chacun vole donc, à Marseille, sous sa propre responsabilité qui doit être garantie par une assurance efficace. Il importe cependant que la sécurité prime car la multiplication des accidents entacherait notre réputation et limiterait certainement notre activité, si ludique soit-elle. II/ LES DECOLLAGES. Massif du Puget : Décollage principal : sommet du Mt Puget. Alt. 500 m. Orienté nord, nord-ouest, ouest. Plate-forme pierreuse d'une trentaine de mètres. Il est sain mais débouche sur la falaise. Décollage intermédiaire au-dessus du 2° chemin, très sain, recommandé si le vent est trop fort au sommet. Décollage possible aussi depuis " le pain de sucre " au sud du col de la Gineste. Atterrissages : terrain de sport de la cité U ou plate-forme en herbe de la chaufferie principale. 1600m du déco. (Nota : la pratique du parapente est prohibée dans le parc de Luminy mais le survol n'en est pas interdit !). Accès par la cité universitaire de Luminy, sentier le long de la ligne de pente jusqu'au 2° chemin forestier puis pierrier sur la face nord du Mont Puget. Durée 45'. Ce site offre de belles perspectives de vols thermiques et dynamiques. Son éloignement explique qu'il soit assez peu fréquenté. En outre, l'été, les gardes municipaux en interdisent l'accès. Massif de Marseilleveyre : Marseilleveyre : Décollage de la croix. Alt. : 432m. Orienté nord, nord-ouest, et sud. En nord, l'espace limité rend le décollage sans vent très délicat. Possibilités de décollages intermédiaires sur la face nord depuis le pierrier sous le sommet ou depuis le bas de la paroi d'escalade équipée. Le vent s'installant généralement en milieu de journée, il est préférable de prévoir le déco avant midi. Le gradient est souvent très important entre le départ du bas et le sommet. Ce site offre de belles perspectives thermiques mais le survol des calanques reste très engagé car les atterrissages sont rares. Atterrissages : pelouse de Pastré, considérée comme terrain de secours ! Terrain vague situé à gauche de l'école de la marine marchande. 1800m du déco. (Nota : plusieurs terrains paraissant favorables sont privés et entièrement clôturés, donc inutilisables. De même, la pratique du parapente est prohibée dans le parc de Pastré mais le survol n'en est pas interdit !) Accès : par le boulevard de Marseilleveyre, sentier vert menant au col des chèvres puis sentier bleu jusqu'au sommet. Egalement par le parc de Pastré, sentier balisé jusqu'au col de la selle puis sentie bleu jusqu'au sommet. Durée 45'. L'Escalette : (Pointe Piazza sur les cartes) Décollage nord et nord-ouest depuis la corniche Salis. Alt. 200m. Décollage très sain car bien dégagé et dans l'axe du vent. Il est balisé. Possibilités de monter en dynamique sur la pente de Béouveyre. Décollage nord-ouest, ouest, sud depuis la plate-forme au sud de la pointe Piazza. 190m. Balisé. C'est le décollage principal connu sous la dénomination de " l'Escalette ". Il est situé dans la compression du massif et, de ce fait, sous le vent des reliefs antérieurs. Le vent y est donc très accéléré et souvent turbulent. Atterrissages : principalement le terrain vague situé juste au-dessus de la route, en bord de mer. Il est bien dégagé, à l'abri du vent et particulièrement favorable. Il est surplombé en amont par un talus arboré épineux. L'approche doit se faire avec une réserve d'altitude suffisante mais le terrain est grand. Tout le vallon de l'agneau est praticable ! On est dans un domaine départemental. La pratique du parapente n'interfère qu'avec celle de la chasse ! Accès : route des Goudes, calanque des trous, sentier balisé jaune. Le Mont Rose : C'est notre site favori quand le vent est installé. Décollage depuis la plateforme bien orientée en ouest et petit déco sur la face nord. Alt : 50m. Vol uniquement en dynamique nécessitant une bonne maîtrise du décollage, une grande vigilance vis-à-vis de la météo, notamment des variations du vent et, vu l'encombrement, une certaine discipline en vol. Atterrissage : sur la plate-forme de décollage essentiellement, ce qui exige des approches très techniques et beaucoup de sang froid. Il est possible de se poser sur le terre-plein qui borde le port de La Madrague, à l'abri du vent ou sur la crête qui surplombe Saména, sous le vent du déco. Les atterrissages en vent arrière sont proscrits. En cas de difficulté, une solution consiste à monter sur les antennes puis à transiter vers les Goudes pour se poser sur des terrains plus accueillants. Accès par la calanque de Saména ou le port de La Madrague de Montredon. L'appellation de Mont Rose n'a rien à voir avec sa couleur ; elle provient des anciens propriétaires de la colline qui s'appelaient : Rose ! Les Goudes (Callelongue) : Décollage sud, sud-est : Depuis la grande butte qui surplombe le parking face à la mer. Alt. 50m. Vol en dynamique uniquement, nécessitant une bonne maîtrise du décollage et une grande vigilance par rapport au vent qui subit d'importantes variations dans la journée. L'étroitesse du site interdit de décoller au-dessus de 25km/h. Atterrissage : au déco, évidemment ! L'intérêt de ce site réside justement dans le fait qu'après avoir réussi à décoller et réalisé, souvent, de magnifiques soaring en compagnie des goélands, l'atterrissage exige une grande technicité caractérisée par une approche particulièrement soignée avec un gradient très accentué. L'atterrissage sous le vent est impossible. En revanche, l'atterrissage est possible sur l'espace dégagé rocheux à l'Est, même par vent soutenu, si l'on est rebuté par le retour au déco. Il convient également de garder à l'esprit la nécessité d'avoir à affaler la voile par vent fort. On préfèrera alors la fermeture par l'avant car le décrochage aux freins en a conduit plusieurs dans le trou des Goudes (et à l'hôpital !). Accès : route de Callelongue. On pourrait encore signaler le décollage dit de la Mounine, situé au dessus de l'anse de Marseilleveyre. Orienté sud-est, le vent y est souvent beaucoup plus faible qu'aux Goudes. Il offre la perspective de transiter vers Callelongue. Dans ce cas, il faut impérativement survoler l'ancien sémaphore (107m. ) pour rentrer aux Goudes. Maurin Gérard.
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